Le gouvernement fait un geste en faveur des betteraviers. Une annonce faite jeudi 6 août, il a manifesté son attention de ré-autoriser l’usage des néonicotinoïdes dans des conditions encadrées, après une interdiction en 2018. Ce pesticide tue des insectes polinisateurs.
Depuis les annonces du gouvernement, Michel Trémeau, installé à Ardon (Loiret), ne décolère pas. L’apiculteur gère près de 400 ruches dans la région et plus de la moitié de sa production es fait en miel de fleurs, et donc à proximité des cultures. Pour lui, réintroduire les néonicotinoïdes serait une catastrophe.
Des produits 350 à 400 fois plus toxiques
"C’est des produits qui sont 350 à 400 fois plus toxiques. Quand la plante va fleurir, on aura des traces d’insecticides dans les pollens et nectars. Donc on a des nectars et pollens qui sont pollués", regrette l’agriculteur. Une décision d’autant plus mal vécue car depuis l’interdiction de ces insecticides systémiques en 2018, Michel Trémeau avait remarqué le retour d’une faune jusque-là absente : "Je pense que le côté positif, c’est qu’on a une recrudescence de pucerons, et pour moi qui suis agriculteur hors sol, c’est une bénédiction."
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