Agriculture : rencontre avec Christian Deschatre, paysan dans l’Indre, qui peine à trouver un repreneur pour sa ferme
Avec la canicule et la sécheresse, l’été 2022 s’avère particulièrement difficile pour les agriculteurs français. Le secteur affronte par ailleurs une crise des vocations. Rencontre avec un éleveur de l’Indre, qui peine à retrouver un repreneur à l’approche de sa retraite.
Christian Deschatre est éleveur de Charolaises à Cluis (Indre). "Cette ferme que j’ai à vendre aujourd’hui est dans la famille depuis 1969. Donc moi, je me suis installé en 1982 avec mon père et suite à sa retraite, en 2000, je suis restée tout seul sur l’exploitation", raconte-t-il. Il gère au quotidien 300 hectares de prairies, avec 300 animaux, dont 110 vaches reproductrices. À presque 61 ans, il continue de travailler, faute de repreneur. Deux de ses fils ont choisi d’être ingénieurs, et l’un est architecte. Ils ne prendront pas sa suite.
Une crise des vocations
"Avant, c’était souvent des transmissions familiales, c’était un membre de la famille qui venait s’installer sur l’exploitation. Aujourd’hui, c’est beaucoup moins le cas. Il y a une crise des vocations. Les enfants ont vu l’astreinte que cela pouvait être le travail des parents, donc on est obligé de faire appel à des vocations extérieures", explique Aurélie Brunet, conseillère transmission Chambre d'agriculture de l’Indre. Ces nouveaux profils ne connaissent pas forcément le secteur agricole. "Il n’y aura plus de paysans dans les campagnes, ce n’est pas possible. Il faut faire quelque chose et très rapidement", estime Christian Deschatre.
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