C'est une première pour Mathieu Adam et son père : ils détruisent une partie de leur production bio des Côtes-d'Armor, deux hectares de poireaux, soit 30 000 euros de chiffre d'affaires perdu. "Ce n'est pas un problème de surproduction, c'est un problème de sous-consommation. Globalement, le consommateur n'achète pas des produits bio, parce qu'il n'a pas les moyens, et du coup les prix sont assez élevés", analyse Pierre Adam. Trop cher, et pas assez fiable ? Dans les grandes surfaces, le chiffre d'affaires du bio est en baisse : -6,6% au premier trimestre 2022, par rapport à 2021. Pour certains consommateurs, le bio est désormais trop cher. "Tout le monde aime le bio. Mais à défaut de moyens, on est obligés de s'acheter de la malbouffe", dépl une femme. D'autres privilégient le local au bio, n'ayant plus confiance dans le label. "On ne sait pas d'où ça vient, on ne sait pas comment c'est fait", commente ainsi un homme.