Agriculture : pas question de réautoriser des pesticides interdits en France, assure Marc Fesneau

"On ne va pas faire des marches arrière et des marches avant permanentes", a déclaré le ministre de l'Agriculture.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, le 1er février 2024, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Quelle direction pour la politique environnementale de la France ? Le gouvernement n'entend pas "revenir en arrière" en réautorisant des pesticides qui ont été interdits en France, a assuré mardi 6 février le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.

La Confédération générale des betteraviers (CGB), section spécialisée du syndicat agricole majoritaire FNSEA, demande à pouvoir à nouveau pulvériser de l'acétamipride. Cet insecticide de la famille des néonicotinoïdes, qualifié de "tueur d'abeilles" par les défenseurs de l'environnement, est interdit depuis 2016 en France.

"Des toxicités qui sont avérées"

La CGB fait valoir que les Allemands ont encore cet outil à disposition pour protéger des pucerons les plants de betteraves à sucre. C'est pour les betteraviers un exemple de "surtransposition" car Paris a interdit les néonicotinoïdes avant ses voisins. Pour la confédération, la filière s'est trouvée démunie après l'interdiction de l'utilisation de semences enrobées de cette substance en Europe fin 2022, alors qu'il s'agissait du seul usage encore permis par dérogation en France.

"La trajectoire européenne, c'est la suppression à terme de l'ensemble des néonicotinoïdes et apparentés", a déclaré Marc Fesneau, lors de la conférence de presse de présentation du Salon de l'agriculture 2024. "S'il y avait lieu de changer quelque chose, il faudrait une loi. On est plutôt à travailler, nous, sur les alternatives. (...) Si vous ouvrez cette boîte-là, j'ai aussi des gens qui me demandent le phosmet, (...) le diméthoate [des insecticides interdits dans l'UE], avec quand même des toxicités qui sont avérées", a-t-il ajouté.

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