Agriculture : les circuits courts, un retour aux sources
Pour satisfaire le modèle plébiscité des circuits courts, des agriculteurs s'infligent des contraintes lourdes.
Cécile Marchanseau a repris la ferme d'élevage de ses parents à 25 ans, après avoir obtenu un diplôme d'ingénieure agronome. Si l'élevage rapporte peu, la vraie raison pour laquelle la fermière continue cette activité difficile c'est pour pouvoir obtenir en quantité du fumier de mouton. Un fumier riche qui fournit un engrais naturel pour ses parcelles. "On souhaite être autonome en fertilisation pour ne pas employer d'engrais chimique" explique la jeune fermière.
Rompre avec l'agriculture productiviste
Cecile Marchanseau a choisi de rompre avec l'agriculture productiviste en réutilisant des outils traditionnels, comme un vieux butteur, tiré au siècle dernier par un cheval. "On fait du travail respectueux, pas de désherbage mécanique et on a l'impression d'être plus près de la nature, de mieux travailler", explique la jeune femme. L'agricultrice cultive une quarantaine de légumes sur quatre hectares en pratiquant la rotation des cultures. L'alternance des légumes d'été et d'hiver sur une parcelle casse le cycle des insectes. Cela permet de ne pas utiliser de pesticides, même s'il faut planter et récolter à la main 25 000 poireaux.
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