La moisson a plus d'un mois de retard. Dans un champ de blé du Pas-de-Calais, un agriculteur peine à finir sa récolte. La météo, capricieuse cette année, a bouleversé son calendrier. "On n'arrive pas à finir notre moisson correctement, on a des rendements qui sont à la baisse d'à peu près 30 %", explique Germain Monsigny, agriculteur à Verlincthun. En cause de ce rendement inférieur aux attentes, une céréale abîmée et plus petite, qui sera vendue moins chère sur le marché, ou sera destinée à l'alimentation animale. La solution : les exportationsIl n'est pas le seul touché. Gel, tempêtes, précipitations record... en 2021, la production mondiale de blé tendre s'est effondrée. Plus rare, mais toujours autant consommé, le blé a vu son cours atteindre des sommets, jusqu'à 272 euros la tonne. Pourtant, les agriculteurs français ne devraient pas toucher au jackpot. La production n'a pas été à la hauteur des prévisions. Certains agriculteurs peinent à remplir les silos. Il ne reste plus que les exportations mondiales pour sauver la mise.