Agriculture : la crise en Ukraine fait flamber le prix du gaz
La France importe 17% de son gaz de Russie. À cause du conflit, les prix n'arrêtent pas de grimper, ce qui pénalise les agriculteurs qui ont besoin de cette ressource, notamment pour la production de céréales et d'engrais.
Hausse du gaz, de l’électricité, des aliments pour ses animaux, cet agriculteur en Haute-Saône est inquiet. Le prix de l’alimentation pour nourrir ses vaches montbéliardes ne cesse d’augmenter : "On payait la tonne d’aliments autour de 300 euros. Là on est passés à 345-350 euros". Il sait que le conflit en Ukraine risque d’aggraver la situation. Parce que la coopérative qui lui fournit les céréales a besoin de gaz pour les sécher et ainsi préserver leurs qualités nutritives.
Vers une potentielle pénurie ?
Toute la filière est déstabilisée. Un producteur de céréales en Moselle, lui, se fait du souci pour ses achats d’engrais fabriqués à partir du gaz : "Pour l’année prochaine on est encore plus inquiets. Beaucoup d’exploitations ne savent pas comment elles vont joindre les deux bouts". Il redoute une hausse des prix mais également une pénurie d’engrais, si le gaz venait à manquer. Si plus de 40% de nos importations viennent de Norvège, 17% du gaz arrive de Russie. Quoiqu’il arrive, le marché restera tendu et la demande en gaz sera d’autant plus importante en fin d’année, avec le retour de l’hiver.
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