Les secteurs qui recrutent malgré la crise

Les mauvaises nouvelles - fermetures d'usines, statistiques de l'emploi - qui se multiplient ces derniers temps auraient un peu tendance à éclipser les bonnes. "Les évolutions ont été contrastées, des secteurs ont continué à créer de l'emploi, en général ceux que l'on ne peut pas externaliser ", explique Véronique Deprez-Boudier, chef du département Travail-Emploi au Centre d'analyse stratégique (CAS), chargé des prospectives pour le gouvernement.

Ce sont les services liés à la personne, les industries de réseau, une partie des services bancaires et assurances, l'hôtellerie-restauration et certains services aux entreprises haut de gamme. Entre la fin 2007 et la mi-2011, l'emploi y a progressé de 5%.

Services aux entreprises et services à la personne

Ce sont les secteurs les plus prometteurs avec, respectivement, 230.000 et 170.000 emplois nouveaux attendus d'ici 2016.

Et les services à la personne seront même le secteur où la création d'emploi sera la plus forte d'ici 2030 à cause, tout simplement, du vieillissement de la population. "A condition de stabiliser le cadre fiscal" , prévient habilement Olivier Peraldi, directeur général de la Fédération du service aux particuliers. Et de créer les formations ad hoc. 

Quant à l'industrie - qui a perdu un quart de ses emploi en 30 ans, par la faute de l'externalisation - ce sont les branches à forte valeur ajoutée qui tireront leur épingle du jeu : "l'agroalimentaire, la chimie, l'aéronautique et le luxe" , selon Véronique Deprez-Boudier. Mais la balance reste déficitaire : 123.000 emplois perdus d'ici 2016.

Il y a enfin le bâtiment, où l'avenir n'est pas si noir : les logements devront s'adapter, selon le CAS, "à une population vieillissante, aux exigences environnementales et aux évolution socio-démographiques" .