Fragilisé par la chute du pétrole, Vallourec va supprimer 565 emplois de plus en France
Invité de France Info, le président du directoire de l'entreprise française Vallourec, Philippe Crouzet, a défendu le plan de restructuration annoncé ce lundi.
Il s'agit "non pas de réduire la voilure, mais de concentrer nos forces " pour faire face à une "chute sans précédent " des cours du pétrole.
Vallourec est le premier producteur mondial de tubes sans soudures, très utilisés dans les forages pétroliers. Or, "l'industrie pétrolière étant une industrie cyclique, lorsque le cycle est bas, nous souffron s", a expliqué Philippe Crouzet. "Tout le monde a été pris de court, Vallourec comme les autres. Cela dit, nous travaillons pour apporter des réponses à ce retournement de cycle et c'est ce plan de transformation que nous annonçons aujourd'hui ", a-t-il ajouté.
Fermeture prévue de deux laminoirs en France
Le groupe avait déjà dévoilé un premier plan de sauvegarde de l'emploi, en avril 2015, qui prévoyait 2000 emplois supprimés dans le monde dont 550 dans l'Hexagone. Il va donc falloir y ajouter la suppression de 1.000 postes supplémentaires en Europe, dont 565 en France. Principale conséquences dans les usines françaises de Vallourec: la fermeture des laminoirs de Saint-Saulve (Nord) et Déville-les-Rouen (Seine-Maritime).
"Ce que nous devons faire, c'est concentrer nos forces (…) et ne pas avoir des outils en double "
Philippe Crouzet explique par ailleurs que "l'ensemble du secteur de l'acier européen souffrait énormément des politiques de prix menées par les entreprises chinoises ". "Aujourd'hui, la capacité de production chinoise est suffisante pour satisfaire l'ensemble de la demande mondiale. La Chine a surinvesti et il faut se protéger contre les conséquences de ce surinvestissement ", explique-t'il sur France Info.
Un "coup de massue" pour la CFDT à Saint-Saulve
Ce plan de restructuration renforcé passe très mal chez les salariés du groupe, à commencer par ceux des sites concernés par les suppressions d'emplois supplémentaires. Le plan est deux fois plus sévère à la tuberie de Saint-Saulve, dans le Nord. Un véritable "coup de massue", pour le délégué CFDT Salvatore Benedetti.
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