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Concours d'enseignants : 190 000 candidats inscrits en 2017

Le concours d'enseignants a plus de succès qu'on ne l'imagine : 190 000 candidats viennent de s'inscrire, soit 10 000 de plus que l'an dernier.

Article rédigé par franceinfo, Solenne Le Hen
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une classe de collégiens de Lyon, le jour de la rentrée 2016. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Longtemps décrié et critiqué, le métier d'enseignant attire à nouveau. 190 000 personnes viennent de s'inscrire au concours pour le printemps 2017. Un chiffre en augmentation depuis sept ans, alors que le nombre de postes, lui, reste stable.

La ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem "se félicite de ces bons chiffres qui confirment un engouement retrouvé pour le métier d'enseignant et permettent d'espérer un nombre de lauréats à la hauteur des besoins de recrutement".

"Le nombre d'inscrits s'établit à un niveau similaire à celui connu vers 2008, c'est-à-dire avant les suppressions de près de 80 000 postes" sous Nicolas Sarkozy, souligne le ministère.

Plus de candidats que de postes

Environ la moitié des candidats se tournent vers le concours de professeur des écoles, pour l'enseignement en école maternelle et élémentaire. Malgré 13 000 postes ouverts, seul un candidat sur sept ou huit sera retenu. Pour ce concours, le nombre d'inscrits baisse dans les académies de Besançon et Paris mais il est stable dans les académies "sous tension", comme Créteil et Versailles.

Pour le collège et lycée, ce sont plus de 100 000 candidats qui se présentent cette année, alors que seuls 13 500 postes sont disponibles.

Le nombre de candidats est plus particulièrement en hausse en mathématiques, lettres modernes et lettres classiques. L'an dernier, des centaines de postes n'avaient d'ailleurs pas été pourvus dans ces domaines.

Ce regain d'intérêt pour le métier d'enseignant tient peut-être au fait que cette année, le message est passé : "Les étudiants ont compris qu'il y avait à nouveau des débouchés importants à l'Éducation nationale", explique Claude Lelièvre, professeur honoraire spécialiste de l'histoire et de l'éducation à l'université Paris V. 

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