Emploi : quels résultats pour le contrat unique en Italie ?
Il y a un an, sous l'impulsion de Matteo Renzi, l'Italie a adopté le contrat unique baptisé Jobs Act. Une équipe de France 2 s'est rendue à Milan, dans le nord, pour en voir les effets sur l'emploi.
Alors que l'on réfléchit en France à la possible instauration d'un contrat de travail unique, ailleurs, certaines nations ont déjà franchi le pas. Il y a un an, l'Italie adoptait, comme le souhaitait son Premier ministre Matteo Renzi, le Jobs Act : durant les trois premières années, il ressemble à un CDD - révocable donc -, avant d'évoluer vers ce qui ressemble à un CDI.
Dans la région de Milan, l'entreprise Zini, spécialisée dans la confection de pâtes, est en pleine expansion. Depuis la réforme du marché du travail, elle a augmenté ses effectifs de près de 20%. "Ça nous permet le recrutement de nouvelles équipes sans la terreur que quelque chose puisse ne pas bien se passer", explique à France 2 son PDG, Maurizio Vezzani. Zini n'a ainsi plus recours à l'intérim.
Des disparités entre le nord et le sud
Depuis le printemps dernier, les employeurs qui recrutent en CDI bénéficient d'importants avantages fiscaux. Ils peuvent aussi se séparer plus facilement de leurs nouveaux salariés si leur activité baisse. "Le fait que je puisse être licenciée sans préavis n'est pas à mon avantage bien sûr. Mais d'un autre côté, j'ai maintenant un vrai travail à temps plein", confie une salariée.
En Italie, le nouveau cadre législatif a permis la création de plusieurs centaines de milliers d'emplois. "Mais ces bons résultats des réformes de Matteo Renzi ne doivent pas masquer que plus que jamais, ce pays est un pays à deux visages avec une Italie du nord - comme ici à Milan - qui va bien sur le plan économique, et une Italie du sud où la croissance est nulle et où le chômage reste endémique", conclut le journaliste François Beaudonnet.
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