Assurance-chômage : le gouvernement insiste sur la taxation des contrats courts
La réforme de l'assurance-chômage doit être adoptée d'ici l'été et permettre près de quatre milliards d'euros d'économies. La taxation des contrats courts reste à l'ordre du jour.
Coup de pression du Premier ministre sur le patronat mardi 26 février. Désormais aux commandes de la réforme sur l'assurance-chômage, Édouard Philippe a réaffirmé mardi matin à Matignon sa volonté de mettre en place un dispositif de bonus-malus pour lutter contre les contrats courts. "Personne ne nous a proposé à ce stade une meilleure solution", a-t-il expliqué. C'est l'une des mesures qui avaient provoqué l'échec des négociations entre syndicats et patronat. Certains secteurs, comme la restauration ou l'hôtellerie, affirment depuis des semaines qu'ils ont besoin de ces contrats courts, car leur activité est fluctuante.
Rififi entre patronat et gouvernement
Faux, selon le ministère du Travail qui a comparé des entreprises de même taille dans le secteur des traiteurs. Certaines n'emploient qu'un seul contrat court contre 40 pour d'autres. Preuve, selon l'exécutif, de la mauvaise foi du patronat. Un argument simpliste, selon le Groupement national des indépendants de l'hôtellerie et de la restauration. En réduisant le nombre de contrats courts, le gouvernement souhaite également mettre fin à d'autres inégalités. Jusqu'ici, certains salariés qui multiplient les CDD peuvent toucher des indemnités chômage plus élevées qu'un salarié en CDI.
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