Santé : le personnel infirmier veut faire entendre sa voix
Le personnel infirmier était dans la rue mardi 20 novembre, fatigué du manque de reconnaissance de leur travail. Le dernier plan santé a été pour eux le point de rupture.
France 3 a rencontré trois infirmiers qui se disent fatigués et se sentent oubliés. Cécile Pompon, infirmière libérale demande plus de considération et de meilleurs revenus. "Il y a des actes qui ne sont pas reconnus que l'on fait gratuitement comme effectivement la prise de tension", explique-t-elle. Pour elle, le droit accordé aux pharmaciens de vacciner contre la grippe est la démonstration d'un glissement de compétences.
Épuisement professionnel, addictions, idées noires
William Perel, infirmier hospitalier depuis cinq ans, dénonce des cadences infernales. "On est des machines à soins. Aujourd'hui, on enchaîne les prises de sang, on enchaîne les pansements (...) on pose et on part, les perfusions c'est pareil, on n'a pas le temps de parler aux gens", détaille-t-il. Il ajoute également ne pas avoir le temps de prendre ses pauses.
L'épuisement professionnel, Virginie Seguin, infirmière de nuit, connaît bien. Dans son service, les arrêts maladie se multiplient. "J'ai des collègues qui craquent, j'ai des collègues qui s'en vont, qui font autre chose, j'ai des collègues qui commencent à avoir des addictions", confie-t-elle. L'infirmière confie avoir eu des idées noires elle-même. Ces trois infirmiers ont manifesté mardi 20 novembre pour exister dans le plan santé du gouvernement.
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