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Intelligence artificielle : "un risque de polarisation entre ceux qui maîtrisent les techniques, et ceux qui ne les maîtrisent pas"

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Sylvain Duranton, directeur de BCG Gamma, explique l’importance de l’intelligence artificielle dans l’évolution du monde du travail.
Intelligence artificielle : "un risque de polarisation entre ceux qui maitrisent les techniques, et ceux qui les maitrisent pas" Sylvain Duranton, directeur de BCG Gamma, explique l’importance de l’intelligence artificielle dans l’évolution du monde du travail. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Sylvain Duranton, directeur de BCG Gamma, explique l’importance de l’intelligence artificielle dans l’évolution du monde du travail.

Sylvain Duranton est le directeur de BCG Gamma, spécialiste de la "data" qui conseille les entreprises dans le domaine de l’intelligence artificielle. Selon lui, l'intelligence artificielle va profondément transformer les emplois de demain.

Si tous les métiers ne seront pas touchés, beaucoup vont être "automatisés", c’est-à-dire qu’une "grande partie du travail effectué par les personnes va être effectué par les machines". Même pour les métiers concernés, tous ne seront pas affectés par l’intelligence artificielle de la même façon. 

Certains emplois vont être "rationalisés", c’est-à-dire que les algorithmes et les robots vont réaliser une partie du travail, laissant à l’homme la partie "la moins riche et la moins intéressante". Sylvain Duranton utilise l’exemple des conducteurs d’engins, qui "ne piloteront plus l’opération de A à Z" mais seront chargés de la simple surveillance pour prévenir les accidents. 

À l'inverse, certains emplois vont être "augmentés". "L’intelligence artificielle va se charger des parties les plus fastidieuses du métier, pour laisser les opérateurs se focaliser sur la vraie valeur ajoutée" explique-t-il. Ce serait le cas des avocats, qui laisseront les machines s’occuper des recherches de jurisprudence.

Un risque de création de nouvelles inégalités qui inquiète 

Sylvain Duranton  considère qu’il existe un "risque de polarisation entre ceux qui maîtrisent l'intelligence artificielle et les données, et ceux qui les maîtrisent moins". Un risque qui peut expliquer que seulement 44% des salariés se disent prêts à travailler avec l’intelligence artificielle. Pour le directeur de BGC Gamma, la solution réside dans l’"accompagnement" par les directions des ressources humaines.

Pour se préparer à cette évolution, il conseille d’apprendre à programmer afin d’être "capable d’avoir un regard critique sur ces systèmes d'intelligence artificielle et sur les systèmes de données". Un regard critique qui n’est pas seulement utile dans le monde du travail, mais aussi en tant que citoyen dans une société où l’intelligence artificielle prend de plus en plus d’importance.

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