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Enquête : le malaise infirmier
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Les infirmiers appellent à une grève nationale mercredi 14 septembre après le suicide de cinq de leurs confrères.
France 2 est allé à la rencontre du service hospitalier d'un service d'urgence de nuit.
A l'hôpital nord de Marseille, il y a six mois, France 2 avait rencontré les infirmières des urgences de nuit pour parler de leur engagement et de leur dévouement.
Le malaise est palpable. Six infirmiers ont quitté les urgences depuis notre venue.
"Il y a pas mal de burn-out, ils sont au bout, se mettent en arrêt, sont suivis", explique une des infirmières.
Bastien est l'un des plus anciens, cela fait cinq ans qu'il est aux urgences.
Dans le même service, infirmier pour la vie, c'est fini, le métier serait devenu trop dur.
Une violence quotidienne à l'hôpital
Une nouvelle recrue Pauline explique que les "infirmiers ne sont pas assez entendus alors qu'il y a beaucoup de cas de suicides. Cela n'est pas nouveau".
Douze heures de travail sans répit pour un salaire de base de 1600 euros brut, 10 euros la prime de nuit.
Et le métier n'est pas sans risque. Une infirmière qui s'appelle Nathalie, tente de calmer une patiente schizophrène.
Agression verbale, physique, même à l'arme blanche, la violence est quotidienne à l'hôpital.
Dans la nuit, ils trouvent un moment pour faire une pause et parler de leurs attentes.
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