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Report de l'âge de départ à la retraite : "Si nous ne faisons rien, toute la solidarité intergénérationnelle sera mise à mal", s'alarme une sénatrice LR

La chambre haute a voté dans la nuit de vendredi à samedi en faveur d'un report progressif de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le Sénat le 1er avril 2021. Photo d'illustration. (MARTIN BUREAU / AFP)

"Si nous ne faisons rien, c'est toute la solidarité intergénérationelle qui sera mise à mal", a déclaré samedi 13 novembre sur franceinfo Catherine Deroche, sénatrice Les Républicains de Maine-et-Loire et présidente de la commission des Affaires sociales, après que le Sénat a voté dans la nuit de vendredi à samedi pour proposer un report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans. Lors de son allocution mardi, Emmanuel Macron était notamment revenu sur la réforme des retraites en précisant qu'elle serait remise à plus tard.

Un amendement au projet de budget 2022 de la Sécurité sociale, en discussion actuellement, a été voté en ce sens par la majorité de droite de la chambre haute. "Nous préconisons avec cet amendement de lancer une conférence de financement des retraites avec les partenaires sociaux pour trouver des solutions", explique la sénatrice. Si aucun accord n'est trouvé, la droite met en avant la prise rapide de mesures paramétriques comme le recul de l'âge de départ à la retraites de 62 à 64 ans à partir de la génération 1966. Elle propose aussi la fin des régimes spéciaux en 2032.

"La réforme était incompréhensible"

"Ce n'est pas un coup de propagande avant la présidentielle, se défend Catherine Deroche, nous faisons ces propositions tous les ans." L'opposition dénonce l'inaction du gouvernement, "qui sera le seul en cinq ans à n'avoir pris aucune mesure sur les retraites", alors qu'une réforme était en cours et a déjà été votée par l'Assemblée nationale début 2020.

"Le gouvernement prend le prétexte de la situation sanitaire parce qu'il se rend compte que sa réforme était incompréhensible", fustige la sénatrice. "Si c'était une bonne réforme, il n'y avait pas de raison de ne pas commencer à l'appliquer", insistant sur l'aspect progressif de cette mesure, "il y a toujours un délai entre le moment où on décide et le moment où ça s'applique."

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