Réforme des retraites : "Il y a un gros loup", estime Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT
Alors que Edouard Philippe a confirmé mercredi que l'âge légal de départ à la retraite sera toujours à 62 ans, Philippe Martinez, le secrétaire général de CGT, dénonce sur franceinfo jeudi un "enfumage".
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, estime jeudi 13 juin sur franceinfo, qu'il y avait "un gros loup" dans la réforme des retraites du gouvernement. "Il y a plus qu'un loup, indique le secrétaire général de la CGT. Oui, il y a un gros loup même. On nous dit 'on ne change pas l'âge légal', mais si vous partez à l'âge légal, vous n'aurez pas de quoi vivre parce que c'est ça la décote. Si vous partez à 62 ans on vous laisse votre pension." Edouard Philippe a confirmé mercredi que l'âge légal de départ à la retraite sera toujours à 62 ans, mais qu'il y aura des incitations pour travailler plus longtemps.
Rapprocher "âge de la retraite" et "âge de la mort"
"On dit 'on vit plus longtemps aujourd'hui', c'est parce qu'on a baissé le temps de travail hebdomadaire, poursuit Philippe Martinez. C'est parce que l'âge de la retraite a été ramené à une époque à 60 ans. Si on fait l'inverse aujourd'hui, on travaille plus longtemps, on va rapprocher l'âge de la retraite de l'âge de la mort. Et ça, c'est proprement scandaleux. Là aussi, c'est de l'enfumage", a-t-il critiqué. Philippe Martinez a dénoncé la baisse des impôts prévue par le gouvernement car, selon lui, elle se fera au détriment des salaires.
Plutôt que de baisser les impôts, il faut augmenter les salaires parce que les impôts c'est utile. Il y a une crise aux urgences aujourd'hui. Il y a besoin d'embaucher.
Philippe Martinezà franceinfo
"Comment on va faire ces embauches, ces augmentations de salaires pour les personnels de santé si on n'a pas un bien public qui est l'impôt pour justement veiller à ce que la République soit fidèle à ses valeurs ?, s'interroge Philippe Martinez. C’est-à-dire l'égalité. Plutôt que de baisser les impôts, c'est le rétablissement de l'impôt sur la fortune et des augmentations de salaires qui sont aussi une revendication majeure des mouvements sociaux de ces derniers mois."
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