Réforme des retraites : Edouard Philippe veut "une phase d'écoute" avec les syndicats dès la semaine prochaine
Les organisations syndicales et patronales doivent se prononcer sur le rapport remis au gouvernement par Jean-Paul Delevoye.
C'est une réforme difficile à laquelle se prépare le gouvernement. Edouard Philippe a demandé, jeudi 18 juillet, à la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, et au haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, de rencontrer "dès la semaine prochaine" les organisations syndicales et patronales, après la remise d'un rapport qui incite à travailler plus longtemps.
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"Le Premier ministre a demandé à Agnès Buzyn et Jean-Paul Delevoye d'engager dès la semaine prochaine une première phase d'écoute des réactions des organisations syndicales et patronales sur les préconisations du haut-commissaire", a indiqué Matignon, en précisant en outre que Jean-Paul Delevoye serait auditionné mercredi 24 juillet par l'Assemblée nationale.
Un système qui incite "au prolongement de l'activité"
Le haut-commissaire à la réforme des retraites a proposé, dans un rapport rendu public jeudi, que le futur "système universel" comprenne un "âge d'équilibre" de 64 ans, assorti d'un système de décote-surcote pour la génération née en 1963.
Ce système par points, qui doit être mis en place en 2025 et remplacera les 42 régimes de retraite actuels, incitera "au prolongement de l'activité", soulignent les préconisations de Jean-Paul Delevoye.
"A l'issue de cette séquence, le Premier ministre tirera les enseignements de cette première série de réunions bilatérales. Il précisera également le calendrier et la méthode de concertation et de préparation du projet de loi mettant en œuvre cette grande réforme sociale", a encore souligné Matignon.
"Un projet de régression sociale" pour la CGT
En présence d'Agnès Buzyn, Jean-Paul Delevoye a reçu jeudi matin les syndicats et le patronat, consultés depuis plus d'un an. Comme FO, la CGT prévoit déjà de mobiliser en septembre contre la réforme. Elle dénonce un "projet de régression sociale", "injuste, individualiste". Ce nouveau système "est destiné à faire des économies sur le dos des salariés en accélérant la baisse de leurs pensions et en reculant l'âge d'accès à une retraite pleine et entière", affirme la centrale de Montreuil.
L'Unsa souligne que "des zones d'ombre subsistent" et redit "son opposition à la mise en place d'un âge pivot".
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