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Plainte de l'État contre Orpea : "Je ne peux pas croire que le gouvernement ne savait rien", réagit l'avocate de victimes

L'Etat dépose plainte contre le groupe privé de maisons de retraites, soupçonné d'avoir créé un système d'optimisation au détriment des salariés et des résidents. Le gouvernement exige aussi le remboursement des dotations publiques. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le logo du groupe d'Ehpad privé Orpea, le 10 février 2022. (LOIC VENANCE / AFP)

"Je ne peux pas croire que le gouvernement ne savait rien", réagi samedi 26 mars sur franceinfo, l'avocate de familles qui s'estiment victimes d'Orpea Sarah Saldmann, après l'annonce d'une plainte de l'État contre le groupe, accusé d'avoir créé un système d'optimisation des bénéfices dans ses Ehpad, au détriment des résidents et des salariés.

L'avocate estime que c'est "une très bonne nouvelle" mais que c'est aussi "une nouvelle qui intervient un peu tardivement, dans la mesure où je veux bien entendre que le livre [Les Fossoyeurs] de Victor Castanet a été un révélateur pour le grand public des dysfonctionnements antérieurs, mais je ne peux pas croire que le gouvernement ne savait rien. Mais bon, mieux vaut tard que jamais". Elle s'interroge notamment sur les responsabilités des agences régionales de santé (ARS) qui n'ont pas respecté leurs obligations de contrôles.

Le gouvernement refuse de publier le rapport d'enquête

Par ailleurs, les familles de résidents des établissements Orpea ressentent une "certaine frustration" car le gouvernement a décidé de ne pas rendre public le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection générale des finances (IGF) sur le groupe en raison du secret des affaires. "Là, c'est l'intérêt d'Orpea qui prime sur l'intérêt des familles que je représente, très clairement", se désole Sarah Saldmann, ajoutant que cette décision attisait "les suspicions".

L'avocate va déposer 50 à 100 plaintes de familles de résidents au cours de la première semaine du mois d'avril pour "homicides involontaires", "violences par négligence", "mise en danger de la vie d'autrui" et "non-assistance à personne en danger".

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