: Vidéo Réforme des retraites : les omissions de Jean-Paul Delevoye peuvent-elles lui coûter sa place au sein du gouvernement ?
C'est la question qui anime une partie de la classe politique dimanche après les nouvelles révélations du "Monde" sur les mandats du haut-commissaire aux retraites.
Jean-Paul Delevoye est à nouveau fragilisé. Ce ne sont pas trois activités supplémentaires, mais treize mandats au total qu'a finalement déclarés le haut-commissaire aux retraites. Des mandats bénévoles pour onze d'entre eux, dans des structures liées au mécénat, à l'insertion professionnelle ou à la réflexion démocratique. Dans sa nouvelle déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATPV), Jean-Paul Delevoye revoit aussi à la hausse les sommes perçues pour ses deux mandats rémunérés, liés au monde de l'éducation, assure Le Monde.
Un délit passible de 45 000 euros d'amende et de 3 ans de prison
Pour son poste de conseiller au sein du groupe IGS, Jean-Paul Delevoye a gagné en 2017, 78 804 euros net, or il n'avait déclaré que 40 000 euros. Pour son travail au sein de Parallaxe, il a gagné en 2018, 73 338 euros pour 64 420 euros déclarés. Pour l'association Anticor, qui a fait de l'éthique en politique son combat, la justice doit maintenant être saisie. "Il va très certainement être poursuivi pour manquement à ses obligations de déclaration. C'est quand même un délit passible de 45 000 euros d'amende et de trois ans de prison", explique Jean-Christophe Picard, président de l'association
La Haute autorité pour la transparence de la vie publique statuera mercredi sur le cas du Haut commissaire. "Si mon erreur devait desservir la cause pour laquelle je me bats, ce projet de réforme des retraites auquel je crois et auquel je tiens, alors j’en tirerais les conséquences", assure le ministre au Monde.
Du côté du gouvernement, l'heure est à la défense du Haut-commissaire aux retraites. "En aucun cas, à mes yeux, il ne serait pas à même de continuer à mener cette réforme si importante pour les Français", a ainsi déclaré Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, dimanche sur franceinfo. Le ministre de l'Education nationale, Jean-Mihel Blanquer a lui aussi pris la défense de son collègue. "Jean-Paul Delevoye a commis une erreur, il l’a reconnu, a-t-il expliqué au Figaro. Il ne faudrait pas qu’on abuse de cette erreur."
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