Cet article date de plus d'onze ans.

Changer de job

Quelques notions à garder en tête pour ne pas se fourvoyer et réussir une reconversion professionnelle.
Article rédigé par Francetv Emploi
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min

Au départ d'un projet, il y a probablement autant de bonnes raisons de changer d'emploi que de ne pas en changer. D'un côté l'envie de bouger, de l'autre la prise de risque qui accompagne ce changement. Christian Héreault, ancien responsable des ressources humaines et de la formation de grandes sociétés, et consultant à la Cité des métiers de Paris : "la plupart des gens qui viennent me voir veulent une réassurance, ils veulent tester des scénarios. Or, la question n'est pas "est-ce que je peux changer ?" mais de regarder ce qu'on peut faire de ce souhait plus ou moins fort ". Attention aussi aux modes. Il y a dix ans, le secteur de l'environnement recueillait les suffrages pour une reconversion, puis est arrivée la vogue du multimédia. Aujourd'hui, ce sont les métiers du social.  

Explorer son projet

Sauf si l'urgence commande de se réorienter, à la suite d'un licenciement par exemple, il faut se donner du temps. La démarche est celle du bilan. Une idée de métiers, plusieurs idées, un rêve inassouvi ? Peu importe, il s'agit de "tirer sur le fil", d'imaginer des "scénarios" ("je me verrais bien dans ce métier, dans ce secteur, à mon compte..."). "Il faut prendre le temps de l'examen complet de son projet, aller jusqu'au bout de l'analyse pour ne pas avoir de regret. Un rêve ou un projet, cela s'assouvit ou cela s'élimine proprement en vérifiant que c'est faisable ou pas : en mettant une croix dessus, une croix nette, on peut passer à autre chose. Dans le changement, c'est une attitude fondamentale".

Réfléchir à une stratégie

Nous possédons tous des compétences "transférables" d'un métier à l'autre. Etre à l'aise avec la comptabilité ou l'informatique, avoir le sens de l'organisation ou de la coordination, du bricolage ou de l'écoute... Pour prendre conscience de ces atouts, il faut se faire aider. "A la Cité des métiers, nous jouons le rôle de déclencheur. A partir des idées et des envies exprimées, on apporte une méthode", explique Christian Héreault.Cette stratégie, résumée, consiste à :

  •  enquêter sur le métier envisagé auprès de professionnels ;
  •  avancer à petits pas, plutôt que par grands sauts (ne pas tout changer d'un coup, métier, secteur, région) ;
  •  valider un projet et ne pas flotter entre plusieurs idées ;
  •  se placer en formation ou en recherche d'emploi dès le projet finalisé et validé.

 Article réalisé en janvier 2010Rédigé par Bruno MathonPublié le 30/05/2011  

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