Égalité femmes-hommes : l'Ined pointe du doigt des inégalités dans les horaires de travail
Selon une enquête de l'Institut national d'études démographiques, l'Ined, publiée le 26 avril, pour s'adapter aux méthodes de consommation, les horaires de travail sont de plus en plus atypiques : tôt le matin, la nuit ou le week-end. Ces horaires de travail concernent particulièrement les femmes.
Avant 5 heures du matin, la nuit ou le week-end, 36% des Français travaillent en horaires dits "atypiques". C'est le cas d'un infirmier qui repasse de nuit pour un mois, de 19 heures à 7 heures du matin. "Sur du long terme, ça aura des conséquences. Je sais très bien que sur la santé, il y a un risque majoré de cancer (...), il y a des maladies qui se déclarent plus facilement quand on travaille de nuit" explique William Pérel, infirmier en réanimation à l’AP-HP (Paris).
36% des femmes travaillent en horaires décalés
Derrière ces 36% se cachent des inégalités en fonction du sexe et de la qualification de la personne. Les femmes sont les plus concernées par les horaires décalés. Elles sont 37% contre 35% des hommes. Deux secteurs sont particulièrement touchés : la santé et l'assistance à la personne, ainsi que le commerce et la grande distribution selon Anne Lambert, sociologue.
Parmi nos sources :
Anne Lambert, Laetitia Langlois, Horaires atypiques de travail : les femmes peu qualifiées de plus en plus exposées, 2022, Population et Sociétés, n° 599
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