Loi Travail : les syndicats refusent "catégoriquement" un rassemblement statique jeudi à Paris
Ils maintiennent donc le défilé entre Bastille et Nation, sur lequel plane une menace d'interdiction.
Les syndicats refusent "catégoriquement" un rassemblement statique pour protester contre la loi Travail, jeudi 23 juin à Paris, comme le réclame la préfecture de Paris, en invoquant des raisons de sécurité. Ils maintiennent donc leur défilé entre Bastille et Nation. Le trajet a été volontairement raccourci pour "tenir compte", assurent les syndicats, des conditions de sécurité.
Le bras-de-fer entre l'exécutif et les organisations syndicales autour de la manifestation prévue jeudi 23 juin dure depuis plusieurs jours.
Une manifestation qui pourrait être interdite
Invoquant les violences et dégâts occasionnés par les "casseurs" en marge de la manifestation du 14 juin, le Premier ministre, Manuel Valls, avait demandé dimanche 19 juin aux syndicats d'annuler leur prochain défilé. Dans une interview au Journal du Dimanche, il avait répété ce qu'il avait déjà dit mercredi à la CGT : "ne plus organiser ce type de manifestations sur Paris. Au cas par cas, car on ne peut pas prononcer une interdiction générale, nous prendrons nos responsabilités."
A l'appui de sa demande d'annulation, le chef du gouvernement avait brandi les débordements et violences qui avaient marqué le défilé du 14 juin, notamment les vitres brisées de l'hôpital Necker, dans le 15e arrondissement. Mais il mentionnait aussi le contexte terroriste et la tenue de l'Euro. Il n'excluait pas d'interdire la manifestation s'il n'est pas entendu.
Pour Cazeneuve, les organisateurs "ont été régulièrement débordés"
Dans la foulée, lundi 20 juin, la préfecture de Paris a demandé un rassemblement statique en lieu et place de l'itinéraire déclaré" par les syndicats pour le défilé du 23 juin, faute de quoi elle interdirait la manifestation. Ce à quoi les syndicats ont à nouveau dit non.
Toujours lundi, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a envoyé une lettre au secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, pour appuyer la demande de la préfecture. Il y affirmait que les services d'ordre des organisateurs "ont été régulièrement débordés et n'ont pas été en mesure de maintenir les éléments violents à l'extérieur des cortèges" depuis le début de la mobilisation.
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