Emploi : le travail au noir dans le viseur de l'URSSAF
Le travail au noir est un moyen illégal de recruter de la main-d'œuvre à bas prix, sans déclarer les employés, souvent sans-papiers. Un fléau qui coûte des milliards à l'État français. L'URSSAF tente d'y faire face.
Devant des magasins de bricolage ou de matériaux, des groupes d'hommes sans-papiers attendent. En Île-de-France, c'est un scénario qui se répète tous les jours pour ces hommes, qui espèrent qu'un recruteur vienne les chercher. Un recrutement illégal assumé par certains d'entre eux. "Un gars ici, c'est entre deux et trois fois moins cher qu'un gars légal", explique un artisan, venu recruter un homme pour un chantier qu'il assure ne pas être dangereux. Cette main d'œuvre, pas chère et non déclarée, permet aux entreprises d'être concurrentielles.
Le travail au noir, un marché de l'emploi illégal
Face à ces recrutements illégaux, l'URSSAF tente d'agir, notamment dans le domaine du bâtiment, où la pratique est fréquente. Durant une de leurs visites, les inspecteurs du travail sont tombés sur un chantier où plusieurs employés illégaux étaient présents, alors que le propriétaire affirme le contraire. Il aura fallu une discussion entre les deux parties pour que les employés voient leur situation régularisée. Un acte qui ne suffit pas, selon un des inspecteurs. "Malgré tout, le constat de travail dissimulé existe, puisqu'au moment de notre contrôle, cette déclaration n'était pas faite", explique Didier Deloose, contrôleur général de l'URSSAF
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