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Comment faire la distinction entre sexisme et harcèlement sexuel ?

Si le sexisme est moralement répréhensible, le harcèlement sexuel est lui puni par la loi. Dans le monde du travail, ces comportements doivent être surveillés.
Article rédigé par Francetv Emploi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min

Le harcèlement sexuel doit être suivi comme une pathologie (Isabelle Sabouraut et Mathieu Niewenglowski - France 2 / Francetv info).

Entre le machisme et les tendances perverses de certains individus, le monde du travail peut être un bon terreau pour le harcèlement sexuel. Dans une enquête de 2012 sur les salariées de l'Essonne, 16 % déclaraient avoir été victimes de harcèlement sexuel et 4 % d'agressions ou de viol au cours des 12 derniers mois. Des chiffres édifiants.      

Le sexisme au travail, entre blagues douteuses et comportements discriminatoires

Le monde du travail est sexiste dans le sens où la tendance archaïque est à penser que les hommes font de meilleurs collaborateurs / dirigeants que les femmes. Ainsi, nombreuses sont les salariées à recevoir des remarques déplacées sur leur féminité (ou leur maternité) et à voir leur évolution professionnelle freinée. Ces comportements peuvent être punis par la loi, notamment s'il y a discrimination. Toutefois, ils ne sont pas constitutifs de harcèlement sexuel. Le harcèlement sexuel constitue une infraction à part entière, qu'il convient de définir pour mieux appréhender.   

Le harcèlement sexuel au travail, une infraction précise

Le harcèlement sexuel est constitué dans deux situations. La première, quand la salariée (ou le salarié) est victime de propos ou d'agissements répétés qui peuvent porter atteinte à sa dignité ou qui créent une situation inconfortable. Reste donc ici à savoir si les plaisanteries gênantes et machistes sont suffisamment graves et fréquentes pour mériter la qualification de harcèlement sexuel. Présenter son cas au Défenseur des droits peut s'avérer pertinent. La seconde, quand un membre de l'entreprise exerce une pression sur la salariée (ou le salarié) pour obtenir pour lui ou pour un tiers des faveurs sexuelles. Dans ce dernier cas, il est nécessaire de vérifier si on n'est pas également face à une agression sexuelle, notamment si l'auteur a atteint son but.

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