Egalité des chances : la SNCF recrute dans les cités
La SNCF a mis les bouchées doubles. En un an et demi, l’entreprise publique a recruté plus d’un millier de collaborateurs dans les banlieues, contre 500 auparavant.
En lançant sa nouvelle opération de recrutement de jeunes diplômés "issus de la diversité", la présidente de la SNCF a tenu à préciser que 13% des embauches globales de l’entreprise se font désormais dans les quartiers urbains sensibles. Du CAP au bac +5.
Pour moi "c'est la limite basse de ce que nous devons faire", a ajouté Anne-Marie Idrac, précisant que la SNCF n'allait "pas faire de quotas". Son prédécesseur, Louis Gallois, s'était pour sa part fixé l'objectif de parvenir à 15% de recrutements de jeunes de quartiers sensibles en 2006.
Les candidats potentiels sont repérés par les Missions locales ou des associations d’insertion. Certains font une candidature spontanée en envoyant un CV à la direction des ressources humaines de la SNCF. Ensuite, le processus de recrutement est le même pour tous. "On ne fait pas des recrutements au rabais", claironne Anne-Marie Idrac.
L'entreprise a toutefois prévu quatre grands rendez-vous dans la semaine : aujourd’hui au siège de la SNCF à Paris, demain à Lille (Nord), jeudi à Villeurbanne (Rhône) et vendredi à la Plaine Saint-Denis (Seine Saint-Denis). Des journées spéciales au cours desquelles des centaines de jeunes ont la possibilité d'avoir un entretien individuel, avant d'entrer dans le circuit normal de recrutement de la SNCF. Il ne s’agit pas de "recrutement différent, de critère différent", simplement "nous allons sur les lieux de recrutement au plus proche des gens quand cela est nécessaire", précise le "monsieur diversité" de la SNCF, Karim Zéribi.
Gilles Halais
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