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Dix millions d’euros pour sauver Heuliez

Confronté à des difficultés de financements depuis plus d’un an, le constructeur et équipementier automobile Heuliez est au bord du gouffre. Mais alors que le spectre de la cessation de paiement plane sur les emplois de quelque mille salariés dans les Deux-Sèvres, une enveloppe de 10 millions d’euros pourrait sauver le groupe du naufrage…
Article rédigé par franceinfo
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"Le gouvernement annonce, compte tenu des perspectives industrielles intéressantes, que le FSI (Fonds stratégique d'investissement) va intervenir au moins à hauteur de 10 millions d'euros ", dans le groupe automobile Heuliez. C’est ce que vient d’annoncer le secrétaire d'Etat à l'Industrie Luc Chatel au cours d'une conférence de presse.

Une bonne nouvelle pour l'équipementier automobile qui, touché de plein fouet par la crise, ne trouvait plus de partenaires financiers pour assurer son développement. Pour s’en sortir, Heuliez a bien un plan de refinancement, dont le montage prévoit un apport de 15 millions d’euros d’un pool bancaire, 15 millions de plusieurs fonds d’investissement spécialisés dans les véhicules "décarbonnés", 5 millions de la région Poitou-Charentes, et 10 millions de l’Etat via le Fonds stratégique d’investissement (FSI) mis en place par le gouvernement pour soutenir des entreprises stratégiques confrontées à la crise.

Sauf que jusqu’ici, le FSI semblait rester sourd aux appels à l’aide de l’entreprise. "Aujourd’hui les choses sont dans les mains de Luc Chatel", avait indiqué fin mars la CDFT, pour qui un refus de financement aurait fait échouer le plan relance, menaçant selon le syndicat quelque 1.000 emplois directs et un millier d’autres indirects.

Heuliez, qui va se recentrer sur la conception et la fabrication de véhicules électriques, pourrait par ailleurs recevoir le soutien d’EDF sous la forme d’une "coopération industrielle" (et non une participation au capital, précise Bercy) de cinq millions d'euros, a annoncé Luc Chatel. Une coopération qui pourrait être de nature à faciliter les négociations difficiles en vue de trouver de nouveaux investisseurs.

Le plan de relance du groupe doit être présenté mardi prochain devant le tribunal de commerce. L'entreprise risque d’être placée en redressement judiciaire si elle n'a pas réuni à cette date les 45 millions d'euros et les éventuels partenaires financiers et industriels qui lui sont indispensables pour éviter de disparaître.
_ L’Etat, qui défend un projet basé sur le développement des véhicules électriques, pourrait aller au-delà de son apport de 10 millions, "si nécessaire", a affirmé Luc Chatel.

Cécile Mimaut, avec agences

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