Distribution des journaux : un accord "douloureux"
Un terrain d'entente, certes, mais obtenu pourtant dans la douleur. C'est hier que l'Etat, la Poste et des représentants de la presse sont parvenus à un accord sur le prix du transport des journaux, mais des éditeurs soulignent que l'augmentation des tarifs sera
lourde pour le secteur.
Cet accord concerne une période de sept ans, de début 2009 à fin 2015. Il a été jugé hier "ambitieux" par la ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel.
_ Ambitieux, mais on l'a compris, relativement douloureux pour les éditeurs de journaux et magazines. Pour amoindrir la charge entraînée par cette hausse, celle-ci se matérialisera petit à petit, d'année en année.
Dans le détail, pour la presse d'information politique et générale, l'augmentation sera par exemple de 2% en 2009 et de 4% en 2015. Au total entre 2009 et 2015, elle sera
légèrement inférieure à 25%. Pour le reste de la presse, elle sera proche de 34%
entre 2009 et 2015.
L'Etat, qui souhaite anticiper la libéralisation totale du courrier en 2011, continuera de soutenir la Poste dans cette activité de transport de presse, à hauteur de 242 millions d'euros jusqu'en 2011 pour parvenir à 180 millions en 2015. Une activité par ailleurs déficitaire actuellement, pour un montant de 400 millions.
Les syndicats de la presse, comme le SPMI (patronal), ont pointé des "augmentations hors du commun". En contrepartie, ce dernier attend par exemple une "amélioration" des services postaux, comme par exemple une distribution à J+3 et non J+4 pour les journaux considérés comme "non urgents".
Matteu Maestracci avec agences
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