Salariés : le Royaume-Uni joue la transparence
En Grande-Bretagne, une loi va bientôt obliger les grandes entreprises à justifier les écarts de salaire. L'idée ? Limiter les abus.
Lundi, mardi, mercredi : en trois jours, un grand patron britannique gagne en moyenne ce qu'un employé gagne en un an. Désormais, chaque grande entreprise britannique devra publier annuellement le salaire de son PDG et le justifier. Pour les employés, c'est une question de transparence et de crédibilité. "Les gens veulent savoir quelle plus-value ils apportent individuellement, et si cette rémunération est vraiment justifiée", analyse une Britannique au micro de France 2. Pour cet autre citoyen anglais, "quand les PDG sont également des entrepreneurs, l'extrême richesse peut être justifiée, mais les salaires sur le dos des actionnaires et des employés, ça n'aide pas les entreprises".
4 millions d'euros par mois
Ces dernières années, en Grande-Bretagne, le salaire des PDG s'est envolé : en 1998, un patron gagnait 47 fois plus qu'un employé. En 2018, c'est 120 fois plus. Et ces salaires n'ont parfois aucun lien avec les performances de leur entreprise. Dans la City, deux patrons symbolisent cette dérive : Philip Green et sa famille gagnaient 4 millions d'euros par mois, avant de vendre, acculés par les mauvais résultats, l'entreprise BHS pour une livre symbolique. Résultat : 22 000 employés dans la tourmente. Même constat pour Richard Howson : en 2016, il gagnait 150 000 € par mois, pour une entreprise qu'il a menée tout droit vers la faillite avec ses 20 000 employés.
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