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Départ anticipé pour le patron de France Télécom

Le PDG de France Télécom, Didier Lombard, fragilisé par une série de suicides de salariés, cédera finalement les rênes du groupe dès le 1er mars à l'actuel numéro deux, Stéphane Richard, soit environ un an avant la date prévue.
Article rédigé par franceinfo
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Didier Lombard, actuellement président-directeur général (PDG), "a décidé de proposer au conseil d'administration de l'entreprise du 24 février la dissociation des fonctions de président et de directeur général à compter du 1er mars 2010", indique France Télécom.

Lombard restera "président de France Télécom" , poste où il contribuera notamment à "la définition des orientations stratégiques et technologiques du groupe", tandis que Richard deviendra directeur général, en charge de la gestion opérationnelle. Il aura notamment la responsabilité de mettre en œuvre le nouveau projet industriel, ainsi que le nouveau contrat social présentés prochainement.

"Ma décision a été prise dans l'intérêt du groupe", déclare dans une interview au Figaro Didier Lombard, arrivé en février 2005 à la tête de l'opérateur historique, dont il a fait un poids lourd international, au prix d'une modernisation qualifiée de brutale par les syndicats.

"Avec Stéphane Richard, nous allons unir nos efforts pour donner le nouvel élan attendu par les salariés", poursuit-il, en soulignant qu'il n'y a "aucune opposition" entre lui et son successeur: "Nous réfléchissons et travaillons ensemble, nous formons une équipe, un tandem".

Arrivé en septembre 2009 à France Télécom avec mission d'en devenir le futur PDG en 2011, Stéphane Richard, ex-directeur de cabinet de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, devait d'abord faire le tour des différents métiers.

Mais les suicides de salariés qui ont touché l'entreprise depuis 2008 (35 en deux ans, selon les syndicats) ont accéléré cette transition: appelé à la démission par la gauche et les syndicats, le bras droit de Lombard, Louis-Pierre Wenes, a cédé sa place en octobre comme directeur général adjoint en charge des opérations France. Le 1er janvier, Stéphane Richard est devenu directeur délégué. En bref, numéro deux.

Plusieurs syndicalistes s'étaient dernièrement déclarés "agréablement surpris" par Stéphane Richard, tout en affirmant qu'ils le "juger(aient) aux actes".

Les rumeurs d'un départ anticipé de Didier Lombard, qui devait quitter ses fonctions au printemps 2011, s'étaient multipliées ces dernières semaines mais le groupe avait "catégoriquement" démenti.

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