Dégringolade historique du CAC 40 à la Bourse de Paris
Plus bas, toujours plus bas. Les places boursières ont très mal réagi aux dernières évolutions de la crise financière qui s'est abattu sur l'Europe, en provenance des Etats-Unis. Elles ont toutes ouvert en baisse ce matin, et la dégringolade a continué toute la journée.
- A Paris, le CAC 40 a abandonné 9,04% à la clôture, à 3.711,98 points. C'est son plus fort recul depuis sa création, en 1988. Même le 11 septembre 2001, il n'avait perdu "que" 7,39%...
- La Bourse de Francfort a perdu 7,07%
- Londres a cédé 7,85%
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Amsterdam a clôturé en baisse de 9,14%, Milan de 8,24%, Lisbonne de 9,86%
Wall Street, de son côté, a également chuté. Le Dow Jones est passé sous le seuil des 10.000 points, pour la première fois depuis quatre ans.
Quant à Moscou, la cotation a carrément été interrompue pendant une heure, à cause d'une dégringolade de 14 et 15% sur les deux marchés de la capitale russe...
Le plan Paulson, adopté par le congrès américain, n’aura donc pas été l’antidote attendue par ses concepteurs. Et en Europe, les Etats, malgré le mini-sommet de ce week-end à Paris, ne sont pas parvenus à se mettre d’accord et agissent en ordre dispersé.
En annonçant hier qu’elle allait garantir 100% des dépôts bancaires des particuliers, l’Allemagne a embarqué dans son sillage l’Autriche et le Danemark. Au Royaume-Uni, de plus en plus de voix s’élèvent pour demander la même mesure, et le gouvernement ne l’exclut pas. La Grèce et l’Irlande ont été les premières à se lancer dans cette politique du bouclier la semaine dernière.
Si tous les pays européens ne garantissent pas les dépôts à 100%, le mouvement général tend tout de même à renforcer les protections, comme en Suède, où le plafond a été multiplié par deux. En France, le plafond de garantie est de 70.000 euros.Autre conséquence de cette crise, la recomposition du paysage bancaire européen est en marche. En rachetant une partie de Fortis avec ses propres actions, BNP Paribas accueille les Etats belges et luxembourgeois à son tour de table (respectivement 11 ,6 et 1,1%). Les caisses d’épargne et les banques populaires discutent d’un rapprochement pour sauver leur filiale commune, Natixis.
Grégoire Lecalot, avec agences
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