Roland Lescure défend l'emploi du mot "rigueur" par Gabriel Attal : "Ça vaut quand même mieux que le relâchement"

Le ministre délégué chargé de l'Industrie défend la politique du gouvernement. "On est sortis de la procédure dite des déficits publics excessifs, ça faisait des années qu'on était dedans, droite et gauche confondue", lance-t-il.
Article rédigé par franceinfo
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Le ministre délégué chargé de l'Industrie Roland Lescure, le 27 mars 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le ministre délégué chargé de l'Industrie Roland Lescure défend mercredi 27 mars sur franceinfo l'emploi par le Premier ministre du mot "rigueur". "On va poursuivre sur la voie de la rigueur et de la responsabilité", a déclaré Gabriel Attal mardi devant les députés. "Ça vaut quand même mieux que le relâchement et l'irresponsabilité", pointe Roland Lescure.

"Depuis 2017, évidemment, mis à part pendant la parenthèse du quoiqu'il en coûte, on a été extrêmement rigoureux" soutient-il. La preuve, "on est sortis de la procédure dite des déficits publics excessifs, ça faisait des années qu'on était dedans, droite et gauche confondue". Après que l'Insee a dévoilé le déficit public de la France en 2023, de 5,5%, le gouvernement explore plusieurs pistes pour faire des économies. Emmanuel Macron et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire ont déjà exclu une augmentation des impôts. "Je serais extrêmement prudent avant de dire taxons, taxons, taxons encore et davantage", réagit pour sa part Roland Lescure.

"Attention à ne pas casser un des piliers de l'économie française"

Alors que des voix s'élèvent dans le camp macroniste pour taxer les superprofits, il ne cache pas son scepticisme. "En France, aujourd'hui, il y a des super entreprises qui sont super créatives, super innovantes, qui ont des super résultats et qui paient déjà des super taxes", lance-t-il. "Attention à ne pas casser un des piliers de l'économie française aujourd'hui, qui est qu'on a des entreprises, notamment industrielles, qui sont en train de reprendre le dessus dans la compétition internationale", appuie le ministre.

Il y a toutefois "un secteur à part", selon lui, "l'énergie". Son ministre de tutelle, Bruno Le Maire, s'est montré ouvert mardi à augmenter la contribution sur la "rente inframarginale" des énergéticiens, gonflée ces dernières années par la hausse des prix de l'énergie. Roland Lescure résume l'état d'esprit du gouvernement : "Il faut être très rigoureux aujourd'hui, mais continuer à préparer demain et après-demain".

"La meilleure manière de régler le problème du déficit public, c'est de réindustrialiser", prône Roland Lescure. Il s'en prend enfin à "la droite dite républicaine", pas avare de critiques contre l'exécutif. "En plein débat budgétaire", elle "a proposé à l’Assemblée des dizaines et de dizaines d’amendements pour des centaines de milliards d’euros de dépenses supplémentaires". "On n'a pas à recevoir" de "leçons de responsabilités budgétaires", cingle-t-il.

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