L'Insee prévoit un ralentissement de l'inflation alimentaire à 7,2% en décembre

L'inflation, en particulier dans le secteur alimentaire, devrait ralentir, d'ici à la fin de l'année. Elle devrait atteindre 7,2% sur un an en décembre pour les prix alimentaires, après des envolées notables des prix depuis le début de l'année. C'est ce que prévoit l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans son point sur les conjonctures économiques en France, publié jeudi 7 septembre. 

L'Insee a également relevé jeudi sa prévision de croissance pour 2023 à 0,9% en France, soit près de la prévision de 1% annoncée par le gouvernement en septembre 2022. Cette année, l'activité économique a connu un rebond, au printemps, notamment grâce à des exportations particulièrement dynamiques. Mais cette embellie devrait être suivie par un net ralentissement au dernier trimestre 2023. L'Insee justifie ce reflux par un environnement international "peu porteur". C'est "une croissance positive mais modeste", a commenté jeudi Julien Pouget, chef du département de la conjoncture de l'Insee.

"Un peu d'air" pour les ménages

Ces résultats font état d'un "ralentissement des prix" qui apporte "un peu d'air" en particulier aux consommateurs, pour Julien Pouget. L'Insee prévoit que l'inflation se stabilise à 4,2% sur un an en décembre, après avoir dépassé les 6% en début d'année. Mais cette hausse des prix reste particulièrement élevée pour les consommateurs, qui subissent également des taux d'intérêt importants. Interrogés en juin par l'Insee, 47% des ménages déclaraient avoir changé leurs habitudes de consommation alimentaire en raison de l'inflation, soit une augmentation de 10 points en six mois.