"La situation de la dette doit nous inquiéter (…) Nous sommes aujourd'hui à 115% du PIB", un niveau "trop élevé", a mis en garde François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, mercredi 19 janvier sur franceinfo. "Le 'quoi qu'il en coûte' n'est plus justifié", a-t-il souligné.Après la crise sanitaire, il ne sera pas envisageable, selon lui, de prévoir des baisses d'impôt ou des dépenses supplémentaires, comme le laissent entendre certains candidats à la présidentielle : "Dans la situation où nous sommes, cela creuserait encore la dette. Or, ce niveau de 115% est trop élevé parce qu'on ne peut pas parier que les taux d'intérêt vont rester toujours à leur niveau favorable aujourd'hui. Il y aura peut-être une autre crise. Et puis, on va avoir des grands besoins d'investissements écologiques", a-t-il indiqué."Nous ferons ce qu'il faut pour ramener l'inflation autour de 2% dans la durée"En attendant, "la croissance tient bon", a estimé François Villeroy de Galhau."Nous avons une bonne croissance qui n'est pas affectée par Omicron (…) mais nous avons trop d'inflation", a expliqué François Villeroy de Galhau. Une tendance qui devrait s'inverser dans les prochaines années : "Quand on regarde dans deux ans, au-delà du Covid-19, l'image devrait s'inverser. C'est-à-dire qu'on aurait la bonne inflation autour de 2%, mais pas assez de croissance. Et ça, c'est vraiment les réformes de fond que nous devons viser pour les prochaines années", a-t-il expliqué."D'ici la fin de l'année, l'inflation devrait diminuer et passer sous 2% en France", prévoit-il. François Villeroy de Galhau a fait une promesse : "Je garantis que nous, la Banque centrale européenne, la Banque de France, nous ferons ce qu'il faut pour ramener l'inflation autour de 2% dans la durée", a-t-il souligné.>> La prévision de croissance pour 2021 revue en hausse à 6,7% par la Banque de France