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Cristaline condamné pour avoir dénigré l'eau du robinet dans ses pubs

Le groupement d'intérêt économique devra verser une peine de 100 000 euros d'amende pour une campagne de 2007.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le groupement Cristaline a été condamné, le 16 avril 2015, pour avoir dénigré l'eau du robinet dans une pub de 2007. (WLADIMIR BULGAR / SCIENCE PHOTO LIBRARY / GETTY IMAGES)

Le groupement d'intérêt économique (GIE) Cristaline et la société Neptune, qui gère l'eau de source éponyme, ont été condamnés, jeudi 16 avril, à une même peine de 100 000 euros d'amende pour une campagne de publicité datant de 2007. La promotion dénigrait l'eau du robinet, rappelle Le Parisien qui donne l'information.

La société Eau de Paris, qui produit et distribue l'eau dans la capitale, avait porté plainte au sujet d'une campagne publicitaire à Paris et en Ile-de-France qui avait fait polémique. Pour vanter les mérites de l'eau de source Cristaline, elle recourait à des slogans tels que "Qui prétend que l'eau du robinet a toujours bon goût ne doit pas en boire souvent !", montrait un robinet avec trois flèches rouges pointées vers l'eau qui coulait en indiquant "nitrates", "plomb", "chlore". Enfin, une troisième affiche montrait une cuvette de toilettes barrée d'une croix avec le slogan "Je ne bois pas l'eau que j'utilise".

Publication du jugement dans la presse

Les prévenus ont été relaxés du chef de pratique commerciale trompeuse, mais ont été déclarés coupables du chef de publicité comparative illicite. Le tribunal correctionnel a aussi condamné la société d'exploitation des sources Roxane et le patron de Cristaline à une amende de 20 000 euros chacun. L'agence de publicité Business a également été condamnée à la même peine, son président, Eric Bousquet, à 5 000 euros d'amende.

Les prévenus devront solidairement verser 50 000 euros de dommages et intérêts à Eau de Paris, la même somme au Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) et un euro à l'association de consommateurs UFC-Que choisir. Le tribunal a également ordonné la publication d'un communiqué judiciaire faisant état du jugement dans Le Parisien, 20 Minutes et Le Figaro.

Soulignant que "l'eau est un produit vital, rare, de première nécessité", Célia Blauel, adjointe à la mairie de Paris et présidente de la régie publique Eau de Paris, a salué une "condamnation exemplaire".

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