Il y a quelques semaines, la Pologne avait décrété que certains traités européens étaient incompatibles avec la Constitution polonaise ; et que, de fait, la primauté nationale devait s'appliquer sur le droit européen. Afin de s’assurer de garanties claires concernant les failles judiciaires du système polonais, l’institution basée à Bruxelles s’est ainsi attaquée à la Cour suprême polonaise qui contestait cette primauté de l' État de droit européen. Alors que le Commissaire européen évoque une cour "ni indépendante, ni impartiale", le Premier ministre polonais l'accuse de "centralisme bureaucratique". Des fonds bloquésIl s'agira sûrement du plus épineux dossier dont héritera Emmanuel Macron qui prendra la tête de la présidence tournante de l'Union européenne. En effet, "les Polonais se sentent frustrés car la Commission européenne bloque toujours l’octroi du fonds de relance polonais, soit près de 36 milliards d’euros", rappelle le correspondant à Bruxelles Pascal Verdeau. Ainsi, le président français devra faire preuve d'habileté politique, de dialogue et de médiation s'il veut éviter que la Pologne ne bloque la signature des propositions législatives instruites durant la période.