Les dirigeants européens analysent la crise
EUROPE - Le président de la Banque centrale européenne et celui du Parlement européen donnent leur avis sur la crise dans la presse, samedi.
Les dirigeants européens donnent leur avis sur la crise dans la presse, samedi 21 juillet. L'euro n'est "absolument pas en danger", estime le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi. De son côté, le président du Parlement européen, Martin Schulz, s'est montré plus pessimiste. Il a mis en garde contre une contagion de la colère des jeunes, grandes victimes du chômage en Europe.
FTVi détaille leurs déclarations.
• Mario Draghi : "L'euro n'est pas en danger"
L'euro n'est "absolument pas en danger", estime le président de la BCE dans une interview publiée par le quotidien Le Monde. "On voit des analystes imaginer des scénarios d'explosion de la zone euro. C'est méconnaître le capital politique que nos dirigeants ont investi dans cette union et le soutien des Européens", déclare-t-il dans cet entretien. "L'euro est irréversible." Mario Draghi affirme ne pas croire non plus à une récession généralisée dans la zone euro.
Cependant, il juge "inévitable"une intégration européenne accrue et assortie de nouveaux transferts de souveraineté, pour conforter l'Union économique et monétaire et la monnaie unique. "Nous envisageons toujours une amélioration très progressive de la situation à la fin de cette année ou au début de la suivante", ajoute-t-il.
• Martin Schulz : "Une explosion sociale" menace l'Europe
Dans un entretien au quotidien allemand Bild, également publié samedi, le président du Parlement européen, craint une "explosion sociale" en Europe. "Les manifestations en Espagne montrent qu'une explosion sociale menace en raison du fort taux de chômage des jeunes en Europe", déclare-t-il. Pour éviter cette "explosion", il plaide pour la mise en œuvre rapide "de nouveaux programmes européens pour créer enfin plus d'emplois pour cette génération".
Par ailleurs, Martin Schulz souligne que la situation espagnole n'est pas comparable à celle de la Grèce : "le pays a des bases industrielles solides et une administration publique bien organisée", ajoute le social-démocrate allemand. Les Espagnols, eux, ont à nouveau manifesté samedi.
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