Les Bourses européennes et Wall Street s'enfoncent dans le rouge
Le blocage politique sur la réduction du déficit public aux Etats-Unis, lundi, a plombé l'ensemble des places financières mondiales. Le nouvel avertissement de Moody's à l'encontre de la France n'a pas aidé à rassurer les marchés.
Pas de répit du côté des places financières. Les Bourses européennes ont été rejoints par Wall Street, lundi 21 novembre. Plombée par la hausse des taux d'intêrêt en zone euro et l'impasse politique sur la dette américaine, la Bourse de New York a fini en baisse.
Même scénario un peu plus tôt en Europe où les différentes places financières ont clôturé dans le rouge : Francfort a chuté de 3,35 %, Londres de 2,62 % et Milan de 4,74 %.
Nouvelles craintes autour du triple A français
En France, le nouvel avertissement de Moody's sur sa note n'a rien arrangé. A la clôture, la Bourse de Paris a plongé de 3,41 %, passant sous le seuil des 2 900 points.
Plus tôt dans la journée, l'agence de notation a estimé qu'une hausse des taux des obligations françaises et des perspectives de croissance économique détériorées risquaient d'avoir des conséquences négatives sur le triple A du pays, la note maximale.
La droite espagnole face à la crise
Du côté de l'Espagne, la victoire écrasante de la droite aux élections législatives n'a pas suffi à rassurer : Madrid a terminé en baisse de 3,48 %. Signe d'une défiance persistante des marchés, les taux des emprunts d'Etat espagnols sur dix ans ont grimpé.
"La réaction [des marchés] a été nulle" car "nous [l'Espagne] dépendons des décisions européennes" et notamment d'une intervention de la Banque centrale européenne (BCE), a commenté une analyste de la maison de courtage IG Markets.
Pas d'accord sur une intervention de la BCE
Les appels à une implication massive de la BCE dans la crise européenne se font de plus de plus pressants.
Mais l'Allemagne a réitéré lundi son refus catégorique, au nom de l'indépendance de l'institution et de son mandat de préservation de la stabilité des prix.
Blocage aux Etats-Unis
Conformément à ce que prédisait le Washington Post, la "super-commission" du Congrès, chargée de trouver 1 200 milliards de dollars (891 millions d'euros) d'économies, n'est pas parvenue à un accord aux Etats-Unis.
Le pays devra donc déclencher, dès mercredi 23 novembre, un mécanisme de coupes automatiques dans les dépenses.
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