Cet article date de plus de douze ans.

L'effacement de la dette grecque n'est plus un tabou pour Merkel

La chancelière allemande a, pour la première fois, évoqué cette hypothèse dans un journal dominical. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Angela Merkel attentive lors d'une session du Parlement allemand, le 30 novembre 2012 à Berlin.  (JOHANNES EISELE / AFP)

CRISE EUROPEENNE – Angela Merkel lâcherait-elle un peu de lest vis-à-vis de la Grèce ? Pour la première fois, la chancelière allemande n'a pas exclu un effacement de la dette de la Grèce dans quelques années, dans un entretien paru dimanche 2 septembre dans le journal allemand Bild am Sonntag.

"L'actuel programme d'aide à la Grèce court jusqu'à 2014. Et nous avons donné deux ans supplémentaires, jusqu'en 2016, à la Grèce pour qu'elle atteigne certains objectifs budgétaires (...) Si la Grèce arrive un jour à s'en sortir avec ses recettes, sans contracter de nouvelles dettes, alors on devra regarder et réévaluer la situation. Cela ne se passera pas avant 2014-2015", déclare, prudente, la chancelière dans le journal. 

Un sujet délicat pour la chancelière

Il faut dire que l'éventualité d'un effacement de la dette grecque constitue un sujet particulièrement délicat pour les contribuables et électeurs allemands, à moins d'un an des élections législatives prévues pour le 22 septembre 2013. Et le vent pourrait tourner pour Angela Merkel, si l'Allemagne venait à être davantage touchée par la crise. 

Depuis plusieurs semaines, les sociaux-démocrates du SPD, principal parti d'opposition, reprochent à la chancelière de ne pas dire la vérité sur la Grèce. Selon un journal régional paru mardi, elle a affirmé devant des députés de son camp que l'effacement de la dette de la Grèce ne serait "pas une solution"

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a une nouvelle fois fermé la porte à ce scénario, vendredi lors d'un vote des députés allemands. "Les spéculations actuelles sur un effacement de dette sont exactement le mauvais signal que nous ne devons pas envoyer, surtout si nous voulons continuer à soutenir la Grèce sur ce chemin difficile", a-t-il déclaré.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.