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Feu vert du parlement français au Mécanisme européen de stabilité

Après l'Assemblée, le Sénat a approuvé, mardi, les deux traités instaurant le MES. Ce mécanisme est censé venir en aide aux pays en difficulté de la zone euro.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Sénat, à Paris, le 23 janvier 2012. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Le parlement français a donné mardi son feu vert au Mécanisme européen de stabilité (MES), structure commune permanente qui doit financer les pays en difficulté de la zone euro. Le Sénat a, à son tour, après l'Assemblée nationale le 21 février, approuvé mardi les deux traités qui vont remplacer à terme l'actuel Fonds européen de solidarité (FESF) par le MES.

Ce vote intervient alors que le sommet de la zone euro, prévu le 2 mars à la fin du sommet européen des 27, a été annulé en raison des réticences de l'Allemagne à discuter des moyens alloués au MES, ce pare-feu contre les crises des dettes.

Abstention du PS

Les deux traités adoptés sont juridiquement distincts du pacte de stabilité budgétaire (TSCG) conclu entre 25 pays de l'UE, qui doit être officiellement signé le 1er mars et que François Hollande, candidat du PS, veut renégocier. Mais un lien fort existe entre les deux, car les prêts du MES ne pourront être accordés qu'à des pays membres du pacte.

Ce lien a justifié l'abstention socialiste lors des différents votes. La gauche s'est toutefois divisée, les communistes du Front de gauche votant contre. Les écologistes ont voté contre le deuxième traité et se sont abstenus sur le premier, qui approuve le principe "d'une mutualisation des dettes dans l'UE". Une vingtaine de députés PS ont également voté contre les deux traités, ainsi que trois sénateurs.

La gauche "manque de courage", selon l'UMP

Cette abstention, qualifiée de "faute historique" par le Premier ministre François Fillon, a provoqué la colère de la droite. Elle est "difficilement compréhensible même si on a des réserves techniques", a renchéri le président UMP de la commission des Finances, Philippe Marini. Marie-Hélène des Esgaulx (UMP) a fustigé le "manque de courage" de la gauche.

Le PS a critiqué la "modestie" des moyens et l'absence de "branchement" avec la Banque centrale européenne. "Le MES est imprégné de la vision ultralibérale qui prédomine aujourd'hui entre Merkel et Sarkozy", a protesté le patron des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé.

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