Félicitée pour sa rigueur, la Grèce va recevoir un nouveau plan d'aide
Athènes a rempli les exigences préalables de ses partenaires, a estimé le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Le pays devrait recevoir une aide de 130 milliards d'euros.
Feu vert pour un nouveau plan d'aide. Après des mois de régime draconien, la Grèce a reçu, vendredi 9 mars, les félicitations du patron. Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a salué dans un communiqué la réussite du plan d'effacement de dette par les créanciers privés d'Athènes et le fait que la Grèce ait rempli "de manière satisfaisante" les exigences préalables de ses partenaires.
"Je salue les progrès importants accomplis dans la préparation du second programme d'ajustement grec", dit le communiqué du président de l'Eurogroupe.
Des efforts validés par la troïka
La troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire internationale), qui a fait de l'austérité la condition sine qua non de l'attribution d'un nouveau plan d'aide, estime que le pays a rempli ses objectifs. "Je salue particulièrement la revue détaillée de la troïka, selon laquelle la Grèce a mis en œuvre toutes les actions préalables convenues de façon satisfaisante," a noté Jean-Claude juncker.
Le déblocage d'une nouvelle aide internationale à la Grèce, d'un montant de 130 milliards d'euros, doit notamment permettre au pays d'honorer 14,5 milliards d'euros de dettes arrivant à maturité le 20 mars. Le défaut de paiement, donc la faillite, serait ainsi évité.
Belle opération auprès des créanciers privés
Dans la matinée, la Grèce avait déjà annoncé que 85,8% des créanciers privés avaient accepté son offre d'échange de dette. Ce pourcentage devrait même passer à 95,7% avec l'emploi des clauses d'action collective. L'opération financière doit permettre au pays d'effacer plus de 100 milliards d'euros de son ardoise totale de 350 milliards.
Le président de l'Eurogroupe s'est dit encouragé par le fort taux de participation des investisseurs privés à l'échange de dette grecque. Il a exhorté Athènes à poursuivre rigoureusement les réformes exigées dans le cadre de son plan de sauvetage.
"J'attends avec intérêt une contribution importante du FMI au financement du nouveau programme grec", a-t-il ajouté. Le conseil d'administration du FMI doit se réunir le 15 mars pour discuter de l'ampleur de sa contribution au sauvetage grec.
Nicolas Sarkozy prédit la fin de la crise financière
En déplacement à Nice, le président français, Nicolas Sarkozy, a fait part de son enthousiasme concernant le sort de la Grèce. "Je veux dire combien, aujourd'hui, je suis heureux de trouver une solution à la crise grecque qui empoisonne la situation économique et financière de l'Europe et du monde depuis des mois." Il a notamment rappelé l'investissement de la France et de l'Allemagne dans ce plan de sauvetage : "Avec Angela Merkel, nous avons travaillé jour et nuit pour trouver cette solution."
"Aujourd'hui le problème est réglé, je veux dire aux Français que tous ces efforts ont été couronnés de succès, que la page de la crise financière est en train de se tourner", a souligné Nicolas Sarkozy. "Nous pouvons nous attaquer aujourd'hui à la crise économique". La Grèce et l'Europe ont encore du pain sur la planche.
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