Berlusconi : "Je pars et ne reviendrai pas"
Le président du conseil italien a affirmé au quotidien italien La Stampa qu'il ne se représentera pas en cas d'élections anticipées.
"Je ne me représenterai pas, et même, je me sens libéré". Dans un entretien à La Stampa publié mercredi 9 novembre, Silvio Berlusconi a confirmé son intention de démissionner après l'adoption par le Parlement des mesures budgétaires et des réformes économiques promises à l'Union européenne (UE) pour éviter la contagion de la crise de l'euro. En outre, le président du conseil a assuré qu'il ne se représenterait pas dans le cas d'élections anticipées.
L'économie italienne continue d'inquièter
Les Bourses européennes sont retournées à la baisse mercredi en fin de matinée. Les inquiétudes liées à une aggravation de la crise de la dette et à une contagion à l'Italie dominent sur les marchés. L'économie italienne doit désormais emprunter à 6,75 % sur dix ans, un niveau inédit depuis la création de l'euro. Résultat : la bourse Milan plonge entraînant dans son sillon le CAC 40, Londres et Francfort.
Des mesures à adopter
Avant le départ du Cavaliere, l'Italie doit adopter les mesures promises à l'UE. Elles figureront dans un amendement à la loi de finances 2012 qui sera soumis au vote du Sénat d'ici au 18 novembre et à la Chambre des députés avant la fin du mois, selon le calendrier prévu jusqu'à présent.
"Il faut se préoccuper de la situation italienne, de ce qui se passe sur les marchés, du fait que les marchés ne croient pas que l'Italie soit capable ou ait l'intention d'approuver ces mesures que l'Europe a demandées", a déclaré le chef du gouvernement italien lors d'un appel téléphonique à une de ses chaînes télévisées, Canale 5.
Revers des députés
Silvio Berlusconi a perdu la majorité absolue à la Chambre des députés mardi : le bilan 2010 de l'Etat italien a en effet été adopté par 308 voix, nettement en dessous de la majorité absolue qui est de 316.
Après ce revers, Silvio Berlusconi s'est dit partisan d'élections anticipées par rapport au terme normal de 2013, tout en reconnaissant que c'est au chef de l'Etat d'en décider.
Le président Giorgio Napolitano a déjà indiqué qu'il entendait entamer dès le départ de Silvio Berlusconi des consultations avec tous les partis politiques pour décider de la marche à suivre. Il peut soit favoriser la formation d'un gouvernement provisoire, soit dissoudre le Parlement pour convoquer des élections anticipées.
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