À la télévision, dans les journaux, dans la rue et même à la chancellerie, l'hypothèse d'une sortie de l'euro de la Grèce n'est plus taboue en Allemagne, ce lundi 6 juillet. Angela Merkel ne peut plus l'ignorer. Au lendemain du "non" grec, elle a fui les médias pour rester à son bureau et multiplier les consultations avant d'envoyer son porte-parole sur le front médiatique, avec cette déclaration lourde de sous-entendus : "La Grèce fait partie de l'euro. C'est maintenant à la Grèce et à son gouvernement de faire en sorte que cela reste le cas."Même la gauche allemande reste fermeLe discours, même à gauche, n'a jamais été aussi ferme vis-à-vis des Grecs, accusés de ne plus respecter les règles. Et parmi toutes les unes consacrées au référendum, il y avait ce matin dans les kiosques allemands ce cri du cœur : "Oh, nein !" Aujourd'hui, plus d'un Allemand sur deux souhaite que la Grèce quitte la zone euro. Angela Merkel devrait tout faire pour éviter ce scénario qu'elle a toujours refusé. Mais il lui sera bien difficile de se faire entendre par son opinion publique et par sa majorité au gouvernement.