: Vidéo Colère des agriculteurs : avec Valentin, 28 ans, sur le point de blocage de l’A15

Sur le point de blocage de l’A15, ils sont “au moins 50 tracteurs, tous partis du Vexin français. Et puis on est vraiment là pour une durée totalement indéterminée”. Valentin Morin est un salarié agricole de 28 ans. Il travaille dans le Val d’Oise à côté de Magny-en-Vexin et il est membre des Jeunes agriculteurs dans une exploitation de polyculture. En colère, le jeune agriculteur défend “un grand nombre de revendications” : “Déjà, on aimerait qu'on arrive à se sortir des salaires adéquats par rapport à ce qu'on fournit comme travail, on aimerait qu'on arrête d'avoir une concurrence déloyale avec les autres pays de l'Union européenne. On arrive au bout d'une chaîne où on n'en peut plus, surtout quand on voit que l’on importe de pays étrangers des choses qui sont totalement interdites de faire en France”.

“J'espère qu'ils vont enfin se rendre compte qu'on est un maillon essentiel, et de l'économie et du territoire”

Arboriculteurs, céréaliers, maraîchers, éleveurs… Selon lui, tous les acteurs du monde agricole sont impactés par des normes en France trop écrasantes. “On espère réellement avoir des réponses cohérentes à nos demandes et avoir une écoute du gouvernement par rapport à tout ce qu'on leur demande. Moi, j'espère qu'il va y avoir un grand virage et qu'ils vont enfin se rendre compte qu'on est un maillon essentiel, et de l'économie et du territoire” explique Valentin Morin. Il ajoute : “Les personnes qui n'ont pas forcément de budget dans l'alimentation, vont se tourner vers ce qui va être le moins cher, et le moins cher à l'heure actuelle, c'est ce qui a le moins de charges, donc ce qui vient de l'étranger. Donc il va peut-être falloir commencer par ce maillon-là avant d'aller chercher des idées complètement à côté de la plaque”.