Prix planchers : "Un des moyens de redonner un vrai coup de booster à l'agriculture", selon un expert de la grande distribution

L'objectif a été formulé par le président dimanche au Salon de l'agriculture. Mais vis-à-vis de l'UE, ce serait "économiquement, une vraie rupture", souligne Rodolphe Bonnasse, fondateur de l'agence Aristid Retail Technology.
Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron face aux représentants syndicaux des agriculteurs, le 24 février 2024, lors de l'ouverture du 60e Salon de l'agriculture. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL)

Les prix planchers sont "un des moyens les plus pragmatiques et les plus opérationnels pour arriver à redonner un vrai coup de booster à l'agriculture française", a salué lundi 26 février sur franceinfo Rodolphe Bonnasse, spécialiste de la grande distribution et fondateur de l'agence Aristid Retail Technology. Emmanuel Macron a formulé, lors de sa visite au Salon de l'agriculture samedi, l'objectif "qu'on puisse déboucher" sur "des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole", dans le cadre de la préparation d'une nouvelle loi encadrant les relations entre les acteurs de l'alimentation.

Ainsi, "les prix d'achat de la matière agricole auprès de nos agriculteurs auront des prix minimum", analyse le spécialiste. Selon lui, "c'est la vraie bonne idée, parce que ça va immédiatement venir améliorer les comptes d'exploitation des agriculteurs". Il rappelle que "ce que réclament les agriculteurs aujourd'hui, c'est de vivre de leur travail, et le fruit de leur travail se concrétise dans la vente du produit qu'ils ont vis-à-vis d'industriels ou de coopératives".

Un mécanisme toutefois complexe à mettre en œuvre

En revanche, le spécialiste de la grande distribution juge que la mise en œuvre d'un tel mécanisme est "complexe". "Beaucoup de ces prix agricoles sont des prix internationaux comme le prix du blé, le prix de la viande bovine, le prix du porc", a expliqué Rodolphe Bonnasse. "Les agents économiques auront la possibilité d'acheter peut-être du blé ailleurs, moins cher, qui ne sera pas dans un prix régulé", a-t-il avancé. Autre point, la gestion des prix planchers vis-à-vis de l'Union européenne et de la politique agricole commune : "Je ne sais pas comment Emmanuel Macron et le gouvernement vont arriver à piloter ce dispositif", a-t-il pointé. "Économiquement, c'est une vraie rupture."

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