Importations de poulet ukrainien : "On va remettre des quotas pour empêcher une déstabilisation trop importante de nos filières", assure l'eurodéputé Pascal Canfin

Le président de la commission environnement du Parlement européen explique qu'il faut trouver "un point d'équilibre" car l'Ukraine a besoin de débouchés pour financer la guerre contre la Russie.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Pascal Canfin, eurodéputé Renew, président de la commission environnement du Parlement européen, le 1er février 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Ce qui va être décidé aujourd'hui par les chefs d'État [de l'UE] sur la base d'une proposition qui date d'hier, à notre demande, c'est tout en gardant un degré élevé de solidarité avec l'Ukraine, on va remettre des quotas sur le poulet ukrainien, de façon à empêcher une déstabilisation trop importante de nos filières", a expliqué Pascal Canfin, eurodéputé Renew, président de la commission environnement du Parlement européen, jeudi 1er février sur franceinfo.

Depuis le printemps 2022, les produits agricoles ukrainiens, au premier rang desquels figurent les céréales, les œufs, le sucre, mais aussi les volailles, sont exemptés de droits de douane. L'Union européenne a pris cette décision par solidarité. Les Ukrainiens "ont besoin de recettes pour financer l'effort de guerre", rappelle Pascal Canfin.

Une mesure dénoncée par des agriculteurs. Les importations de poulets ukrainiens au sein de l'Union européenne, ont bondi de 127% en 2023, par rapport à l'année précédente. "Il y a une déstabilisation", reconnaît l'eurodéputé Renew. Ainsi, face à cette situation, Emmanuel Macron a annoncé mardi vouloir "réguler" l'arrivée "d'une volaille qui était beaucoup moins chère venant d'Ukraine". Mais "tout en gardant un degré élevé de solidarité avec l'Ukraine", tient à ajouter jeudi Pascal Canfin.

"On essaie de trouver un point d'équilibre", résume-t-il en confiant que "ce n'est pas facile" et que "c'est une décision difficile à prendre". "Techniquement jusqu'à une certaine quantité, les droits de douanes n'existent pas. Au-delà d'une certaine quantité, on remet les droits de douane de façon à contenir les importations à un niveau jugé moins déstabilisant", explique le député européen.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.