Crise agricole : Raphaël Glucksmann dénonce "un kidnapping de la colère des agriculteurs par des représentants politiques", le RN en tête

"L'extrême droite a voté la politique agricole commune avec les représentants d'Emmanuel Macron et la droite", pointe l'eurodéputé.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'eurodéputé Raphaël Glucksmann, le 26 février 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Depuis le début de la crise agricole, il y a une usurpation, un kidnapping de la colère des agriculteurs par des représentants politiques qui ont voté pour les textes qui renforcent la crise du monde agricole", dénonce Raphaël Glucksmann, lundi 26 février sur franceinfo. La tête de liste Parti socialiste/Place publique aux prochaines élections européennes cible notamment le Rassemblement national (RN). "L'extrême droite a soutenu la politique agricole commune (PAC), elle a voté la politique agricole commune avec les représentants d'Emmanuel Macron et la droite", affirme-t-il.

La délégation du RN au Parlement européen a bien voté la réforme de la PAC en 2021, confirme à franceinfo une source au Parlement européen. Cette PAC est celle qui s'applique aujourd'hui, dénoncée par les agriculteurs. "Quand il s'agit de défendre les éleveurs, les agriculteurs qui bossent 70 heures par semaine et touchent 700 euros par mois, il n'y a pas le Rassemblement national puisqu'ils votent la PAC actuelle qui a renationalisé, en fait, les politiques agricoles communes", insiste Raphaël Glucksmann.

"Avec mes collègues socialistes et de Place publique, nous avons bataillé contre la politique agricole commune parce qu'elle est fondamentalement injuste, qu'elle ne répond pas à la crise sociale de l'agriculture", assure l'élu, qui s'est rendu dimanche au Salon de l'agriculture. Pour lui, "il faut une PAC qui soit profondément réformée". "Le prochain mandat européen va commencer, d'ailleurs, par une immense discussion sur cette PAC qui sera la première qui suit le green deal [pacte vert pour l'Europe]", rappelle-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.