Colère des agriculteurs : Xavier Bertrand s'en prend aux "intégristes verts qui donnent des leçons"
Le président Les Républicains (LR) de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, dénonce vendredi 26 janvier sur franceinfo "les intégristes verts qui donnent des leçons aux agriculteurs" et "qui n'ont jamais mis les bottes pour venir dans leur exploitation, pour les écouter". Pour lui, les agriculteurs "sont des gens de bon sens". "Ce bon sens paysan doit s'imposer dans toutes les décisions", affirme-t-il.
Le Premier ministre, Gabriel Attal, doit annoncer vendredi de premières mesures à effet rapide pour répondre à la colère des agriculteurs. Xavier Bertrand "espère qu'elles seront suffisamment fortes pour répondre" à leur "détresse". Il attend du Premier ministre qu'il dise "on arrête tout" à propos des "4% de jachère voulus par l'Europe" dans la nouvelle politique agricole commune (PAC). Laisser 4% des terres arables en jachère fait en effet partie des conditions pour recevoir les aides directes aux exploitations.
"Ils se battent pour nous"
Selon lui, "l'autre sujet, au niveau européen", ce sont les négociations en cours entre l'Union européenne et le Mercosur, pour mettre en place un accord de libre-échange. Elles "doivent s'arrêter".
"On ne peut pas demander à nos agriculteurs de produire le mieux possible et importer de la viande qui vient de pays comme l'Argentine où il y a des produits qu'on n’accepte pas chez nous."
Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-Francesur franceinfo
Le prix du gazole non routier (GNR) fait aussi partie des préoccupations, sur les barrages. Xavier Bertrand préconise qu'il "n'augmente pas, ni cette année, ni les années qui viennent". "On n'a rien pour remplacer aujourd'hui le GNR. Ce n'est pas comme les voitures électriques, il n'y a pas de tracteurs électriques ! Il n'y a rien pour remplacer, donc on ne fragilise pas les exploitations", affirme-t-il.
L'ancien ministre rend un vibrant hommage aux agriculteurs. Pour lui, "ce n'est pas une corporation qui se bat pour une corporation". Au contraire, "ils se battent pour nous"."Quand ils auront disparu, parce qu'on les laisse mourir à petit feu, vous savez ce qu'il se passera ? On importera des produits qui viendront de l'autre bout du monde et on sera condamnés à manger de la merde !", lance-t-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.