Colère des agriculteurs : "On ne s'interdit pas d'aller bloquer Paris", menace Cyrille Milard, président de la FDSEA de Seine-et-Marne
"On ne s'interdit pas d'aller bloquer Paris. On peut bloquer les autoroutes, les grands axes. On est très déterminés pour aboutir à des mesures très concrètes", a déclaré vendredi 26 janvier sur franceinfo Cyrille Milard, président de la FDSEA de Seine-et-Marne.
Face aux agriculteurs en colère, le Premier ministre Gabriel Attal et son ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, doivent faire des annonces vendredi après-midi. "On est dans une forme de colère et de résignation extrême. On attend les annonces du Premier ministre avec impatience, mais on n'attend pas des mesurettes, on n'attend pas des paroles en l'air", a-t-il prévenu.
"On n'a pas l'intention d'aller dans la capitale", a-t-il précisé, mais plutôt de "bloquer les grands axes routiers, toutes les autoroutes en périphérie de Paris. Ça sera déjà le cas sur un certain nombre d'autoroutes, plutôt à l'ouest de l'Île-de-France", a-t-il expliqué.
La balle est dans le camp du gouvernement. Cyrille Milard attend les annonces avec impatience, mais l'optimisme n'est pas au rendez-vous : "Il n'y a rien qui fuite pour l'instant, on ne connaît même pas l'heure des annonces. La seule chose qu'on a, ce n’est pas très rassurant". "On se met déjà dans la tête qu'on va durcir le ton", a-t-il ajouté.
"On est capable de faire bien pire"
Le gouvernement fait profil bas face à la colère des agriculteurs. "On ne répond pas à la souffrance en envoyant des CRS", a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. "Face à des tracteurs, je ne vois pas ce que vont faire les CRS", a rétorqué vendredi Cyrille Milard. "On est capable de faire bien pire. Il va falloir qu'ils se bougent un peu, qu’ils nous sortent de là, qu’ils sortent l'agriculture de ce marasme, qu’ils nous donnent un peu de perspective", a-t-il prévenu.
"Le gouvernement est en train de prendre conscience qu’il est mal. Ils sont très, très mal."
Cyrille Milard, président de la FDSEA de Seine-et-Marnesur franceinfo
Il va falloir que le gouvernement "sorte le grand jeu" pour que les tracteurs regagnent les fermes, a-t-il assuré. "Il va falloir qu'ils inventent un peu d'autres choses parce que ça ne va pas suffire", a insisté le président de la FDSEA de Seine-et-Marne. "On est obligé de durcir le ton et de forcer les choses. Et pour forcer, il faut un rapport de force. On est en train de rentrer dans un rapport de force extrême au niveau national. C'est d'une tension extrême. Il va falloir qu’ils nous sortent le grand jeu", a-t-il conclu.
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