Colère des agriculteurs : les manifestants face-à-face avec les forces de l'ordre sur la route de Paris et Rungis
Les tracteurs face aux blindés. Alors que les convois d'agriculteurs en colère tentent de se rapprocher de Paris, mercredi 31 janvier, leur progression est entravée par des barrages mis en place par les forces de l'ordre sur plusieurs axes routiers. Les échanges se faisaient dans le calme, mercredi matin, sous l'œil des caméras. Sur l'A6, certains ont prêté main-forte aux CRS pour réparer un blindé tombé en panne.
Le gouvernement "n'attend qu'une chose, c'est qu'il y ait des incidents", soupçonne un agriculteur bloqué sur l'autoroute A1, non loin de l'aéroport de Roissy (Val-d'Oise). "Nous ont veut juste dialoguer", assure-t-il. "Ce matin, on a parlé avec [les gendarmes] des soucis qu'on rencontrait, de nos revendications, et ils sont assez compréhensifs", raconte Thomas Hamot, un exploitant de l'Eure, rencontré sur l'A13.
Mais les cortèges se heurtent aux lignes rouges définies par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui les a rappelées mercredi matin sur France 2 : "Ne pas entrer dans Paris, ne pas bloquer Rungis ni les aéroports". Pas question de demander aux forces de l'ordre d'évacuer les manifestants, a-t-il assuré. Mais dans la journée, 18 agriculteurs ont été interpellés pour entrave à la circulation près de Rungis (Val-de-Marne), et 15 d'entre eux placés en garde à vue, a annoncé le parquet de Créteil.
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